Comment pêcher les bigorneaux, temps de cuisson, à quelle période, comment le reconnaître... Découvrez la légende.
La pêche aux bigorneaux ne présente aucune difficulté, elle est à la portée de tous.
Atlantique, Manche, Mer du Nord et Méditerranée ce coquillage est présent partout en quantité. Vous le trouvez à tous les niveaux de l’estran et pouvez le ramasser tous les jours.
Le bigorneau est le coquillage idéal à ramasser en famille.
Reconnaître un bigorneau, des autres escargots de mer.
Le bigorneau mesure entre 1 et 3 cm pour les plus beaux spécimens. Sa coquille est uniforme de couleur noire dans l’eau et grise au sec avec des reflets bleu vert. Des rayures régulières suivent la forme spiralée de la coquille.
Si le coquillage est d’un gris non uniforme, vert, jaune, blanc ou tout autre couleur, ce n’est pas un véritable bigorneau noir.
Comment pêcher le bigorneau ?
La pêche du bigorneau s’apparente plutôt à une cueillette. Le coquillage vit en colonies importantes dans les secteurs rocheux recouverts de varech et sur les plages de galets et de pierres.
Pour le pêcher, il suffit de se baisser, de retourner les pierres ou de soulever les algues pour en trouver. Choisissez les plus gros coquillages, les petits n’ont pas d’intérêt.
Video de pêche aux bigorneaux.
Bigorneaux temps de cuisson.
- Si les bigorneaux proviennent de votre pêche, vous devez les faire dégorger. Plongez-les 24 heures dans de l’eau salée (30 g. Par litre d’eau). Pour les bigorneaux que vous achetez frais, lavez-les plusieurs fois à l’eau froide.
- Couvrir les bigorneaux d’eau froide salée (30 g. par litre se qui correspond à la salinité de l’eau e mer).
- Ajouter minimum une cuillère à café de poivre par litre d’eau et éventuellement un bouquet garni de thym et laurier.
- Mettre sur le feu, et dès le début de l’ébullition, éteindre le feu, et laisser 5 min telles quelles.
- Égouttez et dégustez.
Origine du nom bigorneau.
Le nom, bigorneau, vient du latin bicornis qui signifie « petite enclume ». Le coquillage a été baptisé ainsi en raison de sa forme lorsqu’il étire ses deux cornes. Elle rappelle celle de la bigorne, une enclume à deux cornes dont les orfèvres se servent pour marteler le métal.
Autres noms donnés au bigorneau : Bigorne, brelin, gajin, pilo noir, poulot, vignette, vignot, brigot, f’nis, falis, farin et même berlingot à Pleneuf et limas-doux à Quimperlé.
Légende du bigorneau.
Dieu créa le délicieux bigorneau noir , le diable n’en produit qu’une vile imitation : le bigorneau gris.
Au premier temps de l’univers, la création de la terre, des plantes et des animaux donna lieu à une compétition entre Dieu et le diable. Les plus belles choses couronnèrent le travail du premier, tandis que le second ne parvint qu’à faire de pâles imitations.
Le bigorneau noir (ar vilgodenn en breton) est une création de Dieu , il constitue la variété noble de l’espèce. Satan, lui, ne parvint qu’a créé le bigorneau gris, nommé bigorneau de chien ou bigornenn kaoc’h-ki en breton.
Le bigorneau gris, bien que comestible, est plus coriace et à moins de goût que le bigorneau noir.
Insolite.
Chaque année, le Championnat du monde du cracher de bigorneau a lieu sur le port de Moguériec à Sibiril, dans le Finistère Nord.
L’épreuve consiste à mettre le bigorneau dans la bouche et à l’envoyer le plus loin possible. Les concurrents peuvent prendre de l’élan, ils ont trois essais. Le gagnant remporte une littorine d’or.
Le recordman du monde est un plougoulmois, Alain Jourden, avec un jet de 10,57 mètres.